Vivre en nomade, c’est se débarrasser du superflu, vivre avec la population locale et s’imprégner de chaque instant si simple et merveilleux.
Ici sur cette petite île du sud du Laos, un trésor marque nos êtres.
Comment exprimer l’indescriptible…
Une paillote sur le Mékong .
Quatre planches pour un lit.
Un brasero pour cuisiner.
Le soir,une bougie pour s’éclairer…
Une nature si belle, et le cœur des hommes si généreux, le monde matériel est si éloigné .
Tout autour de nous, la joie de vivre, les rires d’enfants, la sympathie des parents.
Pas besoin de trop communiquer, on se comprend sans trop parler.
L’eau nous entoure et apporte ses bienfaits.
Il faut prendre le temps, apprendre à ne rien faire d’autre que de s’imprégner des journées qui passent doucement tranquillement comme le fil de ce fleuve si lumineux.
Ta douceur de vivre est entrée pour toujours dans notre esprit, notre corps…
Lecon de cuisine Lao entre amies...
Au revoir doux Laos, conserve tes richesses, ta simplicité, ta beauté .
Un monde nouveau frappe à ta porte, tu ne peux le rejeter mais préserve ton âme qui fait ta grandeur.
Doux Laos qui ne semble pas encore trop touché par la modernité. Qu'il est bon de se promener sur tes terres, de se laisser bercer en bateau sur le Mékong, d'admirer tes paysages qui font oublier la dureté des trajets en camionnette, de rencontrer ta population si hospitalière...
Ces 4 semaines au Laos s’avèrent très intenses. De magnifiques paysages, de beaux temples, une population si accueillante avec ses coutumes...
Un pays propre à la méditation de part sa douceur et son calme et comme nous a dit Christophe, un ami routard qui a croisé notre route : « au Laos je me sens comme bordé… »
Il faut prendre le temps et nous décidons sous les conseils des nombreuses rencontres,de ne pas aller au Vietnam , pour mieux savourer le pays.
Etre au Laos, plus qu’ ailleurs c'est revenir avec des souvenirs inoubliables, rencontrer les minorités dont la culture s’éteint hélas doucement.
Nos sentiments se mêlent, ces peuples minoritaires doivent à leur tour accéder au confort sanitaire, à l’éducation…quitter la pauvreté et son lot de souffrance…
Mais les traditions ont du mal à résister à l’occidentalisation. Les forets tombent pour une monoculture et les peuples des montagnes rejoignent les villes.
Le commerce de l’opium diminue, pour être remplacé par des pilules ravageuses de mélange d’amphétamines et autres substances qui viennent rapidement détruire une partie d’une jeunesse pourtant si prometteuse…
Les meilleurs souvenirs de voyage sont nourris par les belles rencontres… Ce soir là, Rémi B,un homme ayant vécu 10 ans dans une tribu Hmong, nous a ouvert sa porte, il faisait si chaud...Nous passerons ensemble deux jours inoubliables à mieux comprendre ce peuple qui n’avait pu offrir que leur sourire…Rémi nous fait partager avec une grande sensibilité, la passion pour ces hommes et femmes des montagnes, commerçants d’opium.Pour nous, après huit mois de voyage, les pâtes au beurre fromage de Rémi accompagné d’un bon vin fut un cadeau divin…
Notre route du Sud continue vers Champassak, nous profitons de la douceur du Mékong, ici les pêcheurs travaillent le bambou pour préparer les pièges à poisson ou pêchent grâce à de grands filets lancés depuis une pirogue.
Les chemins de terre guident nos balades à vélo et le temple pré-khmère Vat Phou nous ouvre ses portes.Tout au long de la journée, les habitants si gentils et souriants nous lancent de nombreux"sabaidi";bonjour en lao.
Nous échangeons des sourires avec la population locale et notamment avec les vieilles femmes qui mâchent plusieurs fois par jour de l'écorce de bétel, ce qui leur rougit les dents et les gencives. Les enfants nous entourent à chaque halte, juste pour nous sourire, sans jamais nous mendier…
C’est à Luang Prabang que nous avons choisi de fêter la grande fête de l’eau et de la purification …
Arrivés du nord , exténués par les transports laotiens, par les trop longues journées dans la poussière, ça fait vraiment du bien de se poser au bord du Mékong.
La cité de Luang Prabang est la troisième ville du pays par sa taille, mais première par sa beauté. Cette ville chargée d’histoire est la plus riche en monument religieux du Laos.
Alors de Vat en Vat, sous un soleil de plomb, nous découvrons des temples où l’art laotien prend tout sa dimension où la vie des moines est le reflet de la tranquillité, de la sérénité du pays.
Nous aimons observer les vieilles femmes Hmongs aux vêtements noirs ou bleus qui vendent des tissus en plein centre ville, errer sur les marchés...
Nous partageons ces instants magiques, inoubliables.
Au petit matin, c’est le début du Pimaï, toute la ville va progressivement se réveiller, s’animer pour devenir effervescente…
Pendant trois jours, on arrose sans limites son voisin, sa famille, les passants sous l’œil de Bouddha lui aussi bien arrosé…
Tu sors de ta guest-house et tu reçois un saut d’eau sur la tête accompagné d’un « happy new year !!! » et d’un sourire malicieux.
Te voilà purifié, c’est la première onction de la journée et cela durera jusque la nuit pendant trois jours.
Armée de pistolets à eau, toute la famille et surtout les filles s’y donnent à cœur joie et c’est temps mieux car il fait plus de 40° …
Quoi de plus inoubliable qu’une immense bataille d’eau, en regardant défiler les différentes ethnies de la région, en se mêlant à la fête avec les Laos si sympas.
Les longues heures de route nous portent vers la frontière nord du Laos.
Au petit matin, la vie s’éveille doucement sur le Mékong, le soleil vermeil perce la brume matinale et notre barque s’avance lentement vers la rive, où une simple maison de bois comme poste frontière nous attend.
Nos passeports tamponnés, nos sacs sur les épaules, nous observons des gens si calmes aux larges sourires tournant leur regard si paisible sur notre petite famille quelque peu désorientée par une longue nuit de transport.
Nous capturons l’instant avec sérénité.
Et deux choix s’offrent à nous :
Rejoindre Luang Prabang au sud par deux jours de navigation sur le Mékong ou affronter les difficiles routes du nord nous menant vers les ethnies minoritaires dans une région tout juste ouverte sur le reste du pays .
Quelle est cette énergie qui nous pousse toujours plus loin, vers le bout du bout ?
Supporter la chaleur, les pistes poussiéreuses, nous confronter à l’inconnu, à l’inconfort, aux longues heures d’attente n’importe où…
Pourquoi s’aventurer aux portes de la Chine après huit mois de voyage avec déjà tant d’images du monde en tête ?
Il fait très chaud, nous sommes très fatigués, mais un « je ne sais quoi » nous pousse vers le nord.
A Muang Sing, « kilomètre zéro », nous louons une moto pour la famille afin de continuer notre route sur les petites pistes de terre à travers les montagnes, les plaines brûlées où les villages Akha et Hmong nous ouvrent grand leurs portes, les habitants leur cœur…
Le « je n’sais quoi », nous l’avons compris ici.
Dans le regard de ces hommes et femmes, de ce peuple joyeux toujours prêt à nous aider,à nous chouchouter parfois.
Nous découvrons des ethnies d’une très grande pauvreté.
Autour des maisons de bambou et de bois les enfants jouent dans la poussière, ils ne vont pas à l’école et travaillent pour le village.
Salomé et Marilou très touchées nous demandent spontanément d’aller rechercher leur sac afin d’offrir une bonne partie de leurs habits.
Quel plaisir de s’alléger… Un pur moment de bonheur au bout du monde…
Au coucher du soleil, le repas de légumes, d’herbes et d’épices est mis en commun pour le village.
Un adieu devant la gare routière...
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