Le Blog Rêves de Nomades

Paï, petit village de montagne, au nord-ouest de la Thaïlande tout proche de la frontière birmane.
Ici nous posons nos sacs pour quelques jours, car depuis quelques semaines, il fait très très chaud, le thermomètre indique 40° et les moindres déplacements nous rendent fiou…(expression de Tahiti) Nous avons besoin de nous reposer.
Tout en haut de la colline dominant le village, nous avons trouvé une superbe guest-house.
Dans notre bungalow de teck sur pilotis de style lodge, nous savourons les instants simples, mais tellement précieux.
Les ventilateurs tournent à plein régime, la peau moite, nous nous occupons en rêvant d’un pastis glacé…
Cependant, l’eau fraîche est ici toujours accueillie comme un trésor de vie, hélas trop souvent éphémère.
Devant notre habitation où le rêve prend toute sa place, une piscine naturelle bordée d’un étang où pousse les papyrus, nous permet de nous rafraîchir un peu plus .
Dans le hamac, j’essaie de m’endormir mais les rires des filles et les éclaboussures de leurs jeux d’eau repousseront mon sommeil très tard dans la nuit.
En fin de journée, nous descendons vers la rivière, une passerelle en bambou nous permet de rejoindre le village, on se balade entre les vieilles maisons traditionnelles en bois, guidés par les odeurs de soupe et cuisine Thaï des petits marchands ambulants…
La vie nocturne s’éveille et les degrés en moins nous redonnent un peu de tonus.

C’est actuellement les vacances pour les petits Thai, certains enfants en profiteront pour faire une retraite d’un mois dans un monastère.
Une cérémonie de trois jours, fête cet engagement.
L’enfant se fera raser le crâne, puis revêtu de couleurs vives, maquillé et porté sur les épaules, il passera de maison en maison pour recevoir des cadeaux et prononcer une prière.
Au troisième jour, il portera son habit de moine puis recevra l’enseignement de bouddha.

Nous décidons de louer des scooters pour une semaine afin de découvrir les petits villages des montagnes extrême-orientales.
C’est la saison sèche, tout est poussiéreux mais les odeurs d’épices prédominent.
Nous roulons environ quatre bonnes heures par jour dans le nord-ouest du pays en longeant la frontière birmane .
En pleine montagne, virages sur virages nous traversons des forets, longeons des torrents,
sur notre chemin nous rencontrons différentes tribus.
Nombreux villages shan des montagnes, puis des minorités lisu tibéto-birmane, des karens de birmanie ou encore hmong venant de Chine.
Chaque peuple se distingue par leur physique et leurs vêtements souvent brodés de couleurs vives. Mais pour combien de temps encore ???

Dans notre expédition, nous nous refusons de rentrer dans les villages padaung dont les femmes au long cou cerclé d’or, sont depuis longtemps une attraction pour une certaine catégorie de touristes.Du zoo humain, non merci…
Salomé et Marilou adorent la moto, nous pourrions rouler des heures mais les arrêts sont fréquents et nos deux petites têtes blondes deviennent le point d’intérêt des villageois que nous croisons.
Chaque rencontre est un sourire, chaque sourire une invitation pour partager un peu de temps.
En route il nous arrive même de prendre des femmes sur notre moto pour écourter leur longue marche vers les marchés où elles vont vendre et acheter.

Cette nuit nous partons pour le Laos...